Publié par Paolo Petrini le 10/10/2025
À partir du 12 octobre 2025, chaque entrée ou sortie de l’espace Schengen sera enregistrée numériquement via le nouveau système EES (Entry/Exit System). Ce dispositif européen remplace le tampon sur le passeport par une vérification automatisée et rendra visibles les déplacements en dehors de la zone Schengen. Pour les résidents de Monaco, cela ne changera rien au quotidien, leurs titres de séjour restent reconnus et les exempts de ce système, mais ceux qui déclarent vivre à Monaco sans y résider pleinement verront leurs départs hors Schengen automatiquement tracés. Une évolution discrète mais majeure, qui pourrait à terme renforcer les contrôles sur la résidence réelle et la fiscalité des semi-résidents.
Avant d’en mesurer les effets à Monaco, il est essentiel de comprendre le fonctionnement du nouveau Système d’Entrée/Sortie, la plateforme automatisée créée par l’Union européenne pour renforcer le contrôle aux frontières extérieures de l’espace Schengen. L’EES en vigueur depuis le 12 octobre 2025 sera déployé progressivement sur l’ensemble des postes frontaliers, aéroports, ports, gares et routes internationales, pour être pleinement opérationnel d’ici le 10 avril 2026. Ce dispositif remplacera le tampon manuel sur le passeport par un enregistrement numérique à chaque passage, consignant l’identité, le document de voyage, la date et le lieu d’entrée ou de sortie, ainsi que la durée autorisée du séjour. Il collectera également les données biométriques, photo du visage et empreintes digitales, de chaque visiteur concerné. Autrement dit, tout franchissement d’une frontière extérieure par un ressortissant de pays tiers sera désormais archivé dans une base de données commune aux 29 pays Schengen.
Du point de vue des institutions européennes, les objectifs du système sont clairs : fiabiliser les contrôles aux frontières, renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière et améliorer la sécurité intérieure de l’Union. En pratique, il permettra d’identifier plus rapidement les dépassements de visa, de repérer les entrées illégales et d’accélérer les contrôles pour les voyageurs enregistrés grâce à la reconnaissance biométrique. À terme, cette infrastructure favorisera un partage d’informations accru entre États membres, tout en respectant les réglementations européennes sur la protection des données personnelles.
Bonne nouvelle pour les résidents de Monaco. Le système EES Monaco ne changera rien à leurs formalités de voyage. Le Gouvernement Princier a confirmé que ni les Monégasques ni les résidents étrangers ne seront soumis à l’enregistrement biométrique lors du passage aux frontières Schengen. Cette exemption découle directement des textes européens. Le Code frontières Schengen et le Règlement (UE) 2017/2226 excluent du dispositif les personnes titulaires d’un titre de séjour valide délivré ou reconnu par un pays membre.
Bien que Monaco ne fasse pas partie de Schengen, ses cartes de séjour, temporaires (1 an), ordinaires (3 ans), privilégiées (10 ans) ou pour conjoint de Monégasque (5 ans), sont reconnues comme équivalentes depuis un accord conclu en 1998.
En pratique, toute personne résidant légalement à Monaco est traitée comme un résident de l’Union européenne : aucun visa requis pour voyager vers la France ou l’Italie, et aucun passage par les bornes EES n’est nécessaire.
“L’introduction de ce système n’aura donc aucun impact sur les nationaux ou résidents monégasques titulaires d’un titre de séjour en cours de validité”, précise le Gouvernement Princier (source : communiqué officiel du 8 octobre 2025, gouv.mc).
Les habitants de la Principauté continueront donc à voyager comme aujourd’hui, sans prise d’empreintes ni scan facial. Leur carte de séjour monégasque suffira à prouver leur statut et à éviter tout enregistrement EES.
Même si la situation reste favorable pour les résidents, la mise en place progressive du système entraînera une courte période d’adaptation. Les autorités monégasques ont d’ailleurs informé les États voisins afin que cette exemption soit correctement appliquée, notamment aux postes-frontières de Menton côté français et Vintimille côté italien.
Durant la phase de déploiement (octobre 2025 – avril 2026), quelques ralentissements sont possibles aux postes de contrôle, le temps que le système se stabilise.
Avant la mise en place du système EES, lorsqu’un résident monégasque de nationalité japonaise, par exemple, quittait la Principauté pour se rendre au Japon (un pays situé hors de l’espace Schengen), il passait par une frontière extérieure, le plus souvent à l’aéroport de Nice. Son passeport était alors tamponné manuellement à la sortie, puis à son retour. Mais ces tampons restaient purement administratifs : ils n’étaient ni centralisés ni numérisés, et leur vérification dépendait d’un examen visuel du document. En pratique, tant qu’aucune autorité ne contrôlait physiquement le passeport, il était impossible de connaître la durée exacte de l’absence. De plus, en cas de passeport perdu, remplacé ou dégradé, ces tampons disparaissaient, rendant toute reconstitution fiable très difficile.
Depuis le 12 octobre 2025, date d’entrée en vigueur du nouveau système, chaque entrée et sortie de l’espace Schengen est désormais enregistrée électroniquement. Un résident japonais quittant Monaco pour huit mois laisse dorénavant une trace numérique horodatée, consultable par les autorités européennes. Le système ne le considère pas comme “touriste”, mais il documente objectivement la durée de son absence grâce à une base de données unifiée.
Théoriquement, ces informations pourraient, à l’avenir, être prises en compte pour évaluer la résidence effective, notamment lors d’un renouvellement de carte de séjour ou d’un contrôle administratif. Cependant, il convient de rappeler qu’à ce jour, aucune indication officielle ne laisse penser que les données de l’EES seront utilisées dans ce but. Il s’agit simplement d’un cas de figure possible, évoqué par plusieurs de nos clients qui nous ont consultées sur cette nouvelle réglementation.
Pour les résidents installés à Monaco ou circulant librement dans l’espace Schengen (France, Italie, Espagne, etc.), rien n’a changé : leurs déplacements internes ne sont pas enregistrés dans le système. Mais pour les profils dits semi-résidents, souvent absents de l’Europe plusieurs mois par an, l’EES apporte une nouvelle transparence qui n’existait pas auparavant.
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