Projets immobiliers à Monaco d’ici 2030 : constructions et nouveautés

Nouveaux projets immobiliers à Monaco d’ici 2030

Publié par Paolo Petrini le 25/04/2025

Temps de lecture 24  min.
Marché Immobilier Monégasque
Projets immobiliers à Monaco d’ici 2030 : constructions et nouveautés

Monaco, avec seulement 2,08 km² de superficie, ne cesse de se réinventer sur le plan urbanistique. Comme nous l'avons vu récemment avec la livraison de l'extension en mer Mareterra, des chantiers audacieux surgissent régulièrement, reflétant un marché immobilier monégasque en constante effervescence. Qu'il s'agisse de projets confidentiels chuchotés dans les coulisses ou de constructions officiellement annoncées, chaque nouveauté façonne un peu plus la Principauté de demain. Se tenir informé des programmes neufs est ainsi devenu essentiel, tant pour les résidents que pour les investisseurs, afin d'anticiper la transformation continue du paysage urbain monégasque d’ici 2030.

Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon structuré en deux parties : d’abord les projets encore non officiels ou en phase confidentielle, puis les programmes déjà annoncés, en cours de construction ou récemment dévoilés. Vous découvrirez comment Monaco continue d’exploiter le moindre mètre carré pour bâtir son avenir, entre logements domaniaux pour les Monégasques et résidences de luxe défiant les limites de l'architecture.

 

Projets en coulisses : entre rumeurs et premières étapes

Avant qu'ils ne soient confirmés, de nombreux projets immobiliers à Monaco circulent à l’état de bruits de couloir. Ces initiatives, parfois conditionnées à des accords fonciers sensibles ou à des modifications réglementaires, témoignent de l'ingéniosité déployée pour gagner de l'espace dans un territoire saturé.

 

Un projet Pastor près de la SMEAUX (Larvotto)

Le groupe J.B. Pastor & Fils aurait des vues sur une parcelle stratégiquement située près du siège de la Société Monégasque des Eaux (SMEAUX), le long du boulevard du Larvotto. Récemment désaffecté par l’État, ce terrain d’environ 305 m², jusque-là jardin public, a été cédé au promoteur pour 80 millions d’euros. L’objectif ? Construire une résidence privée de 11 étages dans ce coin du Larvotto, en empiétant légèrement sur la propriété voisine (Villa Larvotto n°1) afin d’agrandir l’assiette du projet. Bien que le plan précis reste confidentiel, les grandes lignes se dessinent : un immeuble de standing devrait s’élever à deux pas de la mer, prévoyant en contrebas la création d’un parvis piéton végétalisé de ~242 m² et la requalification du petit jardin public attenant pour le valoriser. Ce projet illustre la tendance actuelle à optimiser les moindres parcelles disponibles. Ce projet s’inscrit dans une négociation plus large avec l’État – nous y revenons ci-dessous – et confirme le dynamisme du secteur privé local, toujours prêt à investir pour créer de nouvelles adresses prestigieuses en Principauté.

 

Échange Larvotto – Jardin Exotique : logements publics contre terrain privé

En parallèle du projet privé au Larvotto, Monaco a travailé sur une opération foncière d’envergure : un échange entre le gouvernement et le promoteur. L’État a en effet troqué ce morceau de jardin du Larvotto contre un terrain détenu par J.B. Pastor & Fils sur les hauteurs du Jardin Exotique. Le but affiché est clair : construire des logements domaniaux pour les Monégasques. Grâce à cet échange, le gouvernement monégasque récupère le site de l’ancien immeuble « Le Prestige » au 25, chemin des Révoires, permettant d’y ériger 76 à 90 appartements domaniaux dans le quartier du Jardin Exotique. En contrepartie, le promoteur privé obtient les droits sur la parcelle du Larvotto où il bâtira son immeuble de luxe. Cette manoeuvre, entérinée par une loi de désaffectation votée début avril 2025, représente un équilibre public-privé original : d’un côté un promoteur réalise un projet privé en front de mer, de l’autre l’État pourra loger des dizaines de familles monégasques sur les hauteurs. Selon Mikaël Palmaro, élu rapporteur du projet de loi, l’opération offrira en prime de nouveaux espaces verts accessibles au public au Larvotto, tout en répondant au Plan National pour le Logement. Si les détails architecturaux des deux futurs immeubles restent à confirmer, l’accord souligne la créativité de Monaco pour créer du logement dans un contexte foncier ultra-contraint.

 

Le mystère du « 41G » rue Grimaldi

Dans le quartier de la Condamine, un autre projet suscite l’attention sous le nom de code 41G. Il s’agirait d’une opération menée par un promoteur monégasque autour du 41, rue Grimaldi, adresse bien connue à deux pas de la rue Caroline. Les rumeurs ont été partiellement confirmées en 2024 lorsque les autorités ont envisagé d’ajuster les règles d’urbanisme pour permettre une construction plus haute sur ce site. Concrètement, deux petites villas situées à l’arrière (aux n°39 et 43 rue Grimaldi) seraient démolies afin de libérer le foncier. Une loi de désaffectation adoptée en avril 2025 a d’ailleurs reclassé une parcelle domaniale de 144 m² jouxtant le 41 rue Grimaldi en domaine privé de l’État, pour pouvoir la céder à un opérateur privé. L’objectif affiché : permettre l’édification sur cet emplacement d’un immeuble contemporain de 18 étages environ. En échange, le promoteur devra remettre à l’État trois appartements neufs (deux 3-pièces et un 2-pièces) ainsi que des parkings et caves, valorisés à 11,84 millions € (sur la base de 40 000 €/m²). Ce montage, encore au stade d’étude, montre la volonté de Monaco d’adapter son plan d’urbanisme pour débloquer des projets jusqu’alors limités par la hauteur ou l’esthétique. Le « 41G » pourrait donc bientôt voir le jour si le Conseil communal donne son feu vert définitif. Les Monégasques pourraient alors voir disparaître de vieilles bâtisses au profit d’une tour moderne en plein cœur de la Condamine, redessinant la skyline de ce quartier historique.

 

Devant le Rose de France : une construction dans le Carré d’Or ?

Même le luxueux quartier de Monte-Carlo n’échappe pas aux spéculations. Un projet potentiel devant l’immeuble Rose de France, boulevard de Suisse, alimente les discussions. Le Rose de France est un bel immeuble bourgeois de faible hauteur, situé en surplomb du port Hercule. Or, il existerait un espace ou jardinet devant cet immeuble qui pourrait être utilisé pour bâtir. Aucune annonce officielle n’a été faite, mais l’idée d’une construction « devant » le Rose de France illustre l’extrême rareté du foncier en Principauté. Monaco n’hésite plus à étudier la valorisation de la moindre dent creuse ou parcelle enclavée. Dans ce contexte, même un petit jardin privé ou un terrain laissé libre dans le quartier du Port peut devenir l’assiette d’un futur programme immobilier. Les lois de désaffectation récentes montrent que le gouvernement est prêt, sous conditions strictes, à soustraire des portions de son domaine public pour les transférer à des opérateurs privés. Le cas du Rose de France pourrait s’inscrire dans cette tendance, bien qu’aucun plan n’ait filtré pour l’instant. Si le projet se concrétisait, il faudrait veiller à préserver le cachet patrimonial du secteur tout en ajoutant une structure moderne – un défi d’équilibriste typiquement monégasque. En attendant d’en savoir plus, ce projet devant le Rose de France reste au stade de la rumeur, symbolisant la frénésie immobilière qui gagne jusqu’aux emplacements les plus inattendus de la Principauté.

🔎 Zoom : Quand Monaco réinvente l’existant. À Monaco, l’espace est si rare que l’avenir de l’immobilier ne passe plus seulement par la construction de nouveaux bâtiments. Une nouvelle tendance émerge discrètement mais sûrement : celle de réinventer le bâti existant. Face à l’impossibilité d’étendre davantage le territoire, certains immeubles, pourtant bien implantés depuis des décennies, deviennent le terrain d’opérations spectaculaires où l’on évide, restructure, surélève et modernise entièrement les volumes. Le projet de rénovation complète du Schuylkill, mené par Zaha Hadid Architects, en est l’illustration parfaite. Ici, le squelette du bâtiment est conservé, mais tout l’intérieur est repensé et les étages supérieurs sont modifiés pour créer de nouveaux espaces de prestige. Ce type de démarche, autrefois exceptionnel, pourrait bien devenir l’une des clés du futur urbain de Monaco.Dans une Principauté où chaque mètre carré compte, l’immobilier entre dans une ère où l’innovation consiste aussi à sublimer l’existant.

 

Au square Gastaud : rumeur architecturale

Du côté du square Théodore Gastaud – petit square charmant au cœur de la Condamine – un mystérieux projet aiguise la curiosité. Le square Gastaud a déjà été le théâtre de transformations récentes, avec la démolition d’anciens immeubles en 2020 et l’achèvement de la résidence de luxe Villa Portofino en 2022 non loin. Désormais, les regards se tournent vers une parcelle adjacente où un nouvel immeuble privé pourrait émerger. Certains y voient l’occasion de restructurer l’îlot bordant le square, d’autres évoquent un éventuel projet porté par un investisseur étranger. Le nom de code laisse supposer un projet prestigieux, possiblement un immeuble mixte avec des prestations haut de gamme. Un autre projet toujours dans le square est la reconstruction de la banque CFM Indosuez dont l’agence historique donne sur le square Gastaud. On sait que cette banque a lancé un concours d’architectes pour moderniser son siège local, avec l’hypothèse d’une surélévation de son bâtiment actuel afin de mieux l’intégrer au style du quartier. À ce stade, aucune information officielle n’est disponible sur ce programme. Il demeure au rang de murmure urbain, alimentant la fébrilité d’un marché où chaque acteur cherche à signer l’ouvrage d’exception qui marquera Monaco.

 

Villa du Pont (Sainte-Dévote) : démolition et reconstruction imminentes

La Villa du Pont, bâtiment situé près du pont Sainte-Dévote (non loin de la gare SNCF), vit probablement ses derniers mois dans sa forme actuelle. Cet immeuble bourgeois, qui abritait jusqu’à présent des bureaux et un espace commercial sur 3 niveaux, fait l’objet d’un plan de démolition-reconstruction à court terme. Le Groupe Marzocco, son propriétaire actuel, a loué les locaux jusqu’à fin 2025, ce qui laisse penser qu’à partir de 2026 le site sera libéré pour entamer les travaux du nouveau projet. Si les détails précis ne sont pas publics, on peut imaginer qu’un immeuble neuf, plus grand, prendra la place de la Villa du Pont pour valoriser ce terrain central, à deux pas du Casino. Peut-être un immeuble mixte mêlant commerces en rez-de-chaussée et appartements de standing aux étages, profitant des belles ouvertures sur le boulevard Princesse Charlotte. La transformation de ce coin de Monaco s’inscrit dans un mouvement plus large : depuis quelques années, d’anciens immeubles tombent en quelques jours, réduits à l’état de gravats, et laissent place à des constructions neuves qui poussent comme des champignons. Cette frénésie de renouvellement n’épargne aucun quartier, pas même les abords historiques de Sainte-Dévote. La reconstruction de la Villa du Pont contribuera à moderniser l’accueil des visiteurs qui arrivent par la gare – ces derniers verront à l’avenir une Principauté résolument nouvelle dès leur sortie du train. C’est une pierre de plus apportée à l’édifice Monaco 2030, où passé et futur se succèdent à un rythme soutenu.

En résumé de cette première partie, malgré le secret qui entoure ces projets, un point commun se dessine : Monaco anticipe son futur urbanistique en négociant astucieusement son foncier et en adaptant ses règles. Des jardins publics cédés contre des logements sociaux, des villas sacrifiées pour laisser place à des tours élancées, des rehaussements de bâtiments existants – tout cela témoigne d’une volonté farouche de pousser les frontières du possible. Pour l’observateur attentif, ces indices laissent entrevoir ce que sera la Principauté dans quelques années. Passons désormais aux projets déjà officialisés, qui sortent de terre ou s’apprêtent à le faire, et qui vont redessiner Monaco d’ici la fin de la décennie.

 

Projets annoncés, en chantier ou dévoilés : Monaco se transforme

Plusieurs programmes immobiliers ont été publiquement annoncés ces dernières années, avec des travaux en cours ou imminents. Ils couvrent aussi bien le logement public indispensable aux résidents monégasques que des constructions privées ultra-luxe. Voici un tour d’horizon des principaux chantiers qui façonneront Monaco à l’horizon 2025-2030.

 

Les Lierres – Nathalie : une nouvelle tour face à la Tour Odéon

En surplomb de l’avenue de l’Annonciade, juste en face de la célèbre Tour Odéon, le projet Les Lierres – Nathalie incarne l’ambition du Plan National pour le Logement. Mené par le Gouvernement Princier, ce programme consiste à démolir deux immeubles vieillissants (Les Lierres et Nathalie) pour les remplacer par une tour de 17 à 19 étages (R+17/R+19) disposant de 3 à 5 niveaux de sous-sol. Le chantier est complexe : il doit se phaser en maintenant la stabilité des environs, et même reprendre les efforts sismiques de la Tour Odéon voisine durant les travaux. Au-delà des prouesses d’ingénierie (fondations descendantes type top-and-down, modélisation géotechnique en 3D), le projet prévoit aussi une nouvelle liaison routière souterraine entre l’avenue de l’Annonciade basse et une future infrastructure sous l’avenue haute, améliorant la circulation du quartier. D’un coût d’environ 150 millions €, l’opération est pilotée par les Travaux Publics de Monaco. À terme, Les Lierres – Nathalie offrira des logements domaniaux supplémentaires dans un immeuble contemporain, s’insérant dans le paysage aux côtés de l’Odéon. Ce bras immobilier du gouvernement démontre que Monaco investit massivement pour loger sa population, tout en modernisant l’entrée Est de la ville. La silhouette de cette future tour, s’élevant près de l’Odéon, signalera le renouveau du quartier dès son achèvement prévu vers 2027.

 

Le Bel Air (Jardin Exotique) : trois tours vertes pour 197 logements domaniaux

À l’extrémité ouest de Monaco, Le Bel Air est un projet public emblématique qui avance à grands pas – malgré quelques retards. Surplombant le boulevard du Jardin Exotique, l’ancien immeuble Bel Air de 11 étages (construit en 1966) a été entièrement rasé pour faire place à un ensemble domanial flambant neuf de 197 appartements. Plutôt qu’une seule barre, ce sont trois bâtiments reliés qui sortiront de terre, dessinés par l’architecte Patrick Raymond. Ces tours adopteront une esthétique résolument écologique, avec des façades végétalisées épousant la roche. Côté logements, la mixité a été privilégiée: du 2 pièces cosy au 5 pièces familial, en passant par de nombreux 3 et 4 pièces, afin de reloger un large éventail de foyers (48 deux-pièces, 81 trois-pièces, 61 quatre-pièces et 7 cinq-pièces prévus). Le programme ne s’arrête pas aux appartements, il inclura une crèche d’une cinquantaine de berceaux, un commerce de proximité de 84 m², une dizaine de bureaux ainsi qu’un parking de 301 places – de quoi créer un véritable petit centre de vie pour les résidents du Bel Air et du quartier. Initialement espéré pour 2026, le chantier a pris du retard et la livraison est désormais attendue en 2027. Une fois achevé, Le Bel Air augmentera significativement l’offre de logements domaniaux et requalifiera l’entrée ouest de la Principauté, métamorphosée ces dernières années par la rénovation du Jardin Exotique et l’ouverture de la nouvelle gare intermodale. Ce projet « vertigineux » illustre l’engagement de Monaco en faveur d’une urbanisation durable et socialement inclusive.

 

Villa Maria (quartier des Moulins) : renaissance d’un hôtel particulier

Près de la place des Moulins, un élégant immeuble bourgeois revit sous le nom de Villa Maria. Ce projet privé de standing consiste en la démolition-reconstruction d’une villa historique sise 6, boulevard d’Italie, tout en préservant sa façade classée. Lancés en 2021, les travaux pilotés par la société FPMC sont en cours. Le défi consistait à moderniser entièrement l’intérieur (creuser des sous-sols, redistribuer les étages) tout en conservant le charme extérieur Belle Époque. D’après l’entreprise Engeco, chargée du chantier, la Villa Maria dispose du statut « façade à conserver » qui a exigé des techniques spécifiques pour étayer et protéger la devanture durant la démolition derrière celle-ci. Aujourd’hui, Villa Maria renaît sous la forme d’une résidence privée de luxe, sorte d’hôtel particulier contemporain offrant des appartements haut de gamme.

 

Villa Lucia (Pont Sainte-Dévote) : 14 étages de luxe au-dessus de la gare

Du côté du quartier des Moneghetti, un nouvel édifice élance sa silhouette : Villa Lucia, une résidence de luxe en construction au 35, pont Sainte-Dévote, juste à côté de la gare de Monaco. Conçu par l’architecte monégasque Alexandre Giraldi, le bâtiment se veut un symbole de modernité sophistiquée dans ce secteur en plein renouvellement. Quatorze étages sont prévus, avec un concept original : les neuf premiers niveaux abriteront chacun un appartement unique, offrant à chaque propriétaire un étage privatif. Quant aux derniers niveaux, ils formeront un quadruplex d’exception avec piscine privée sur le toit – une rareté en ville. Pensée pour une clientèle exigeante, Villa Lucia proposera des services dignes d’un palace : conciergerie 24h/24, voiturier, espace bien-être avec spa et salle de fitness haut de gamme, etc. Le chantier implique la démolition de deux constructions existantes (l’ancienne Villa Lucia et la Villa Sainte-Cécile) pour libérer l’espace de cette tour élancée. Inscrite dans une démarche environnementale, la résidence intégrera probablement des éléments paysagers et des matériaux durables, conformément aux tendances actuelles de Monaco. La livraison est programmée pour 2026. Lorsque Villa Lucia sera achevée, elle dominera l’entrée Est de Monte-Carlo de sa hauteur, offrant à ses résidents une vue imprenable sur la Principauté et la mer. Ce projet ambitieux témoigne de la volonté de Monaco d’allier audace architecturale et prestige pour séduire une clientèle internationale, tout en transformant le quartier de la gare en nouveau pôle d’attraction résidentiel.

 

Maison Valentina (Condamine) : une élégance contemporaine au cœur de la ville

Dans le quartier animé de la Condamine, à deux pas de la Rampe Major et du marché de la Place d’Armes, Maison Valentina s’apprête à sortir de terre. Ce nouvel immeuble, dévoilé en 2024, promet d’être bien plus qu’une simple adresse résidentielle : c’est une opération qui va redessiner tout un îlot urbain au pied du Rocher. Situé avenue Prince-Pierre, le projet a nécessité la démolition de trois bâtiments existants, marquant une étape importante du renouvellement architectural de la Condamine. À leur place s’élèvera un édifice moderne de sept étages mêlant habitations et commerces, dont le style respectera l’esprit bourgeois du quartier tout en y apportant une touche de modernité haut de gamme. Particularité notable, une grande partie de Maison Valentina serait réservée à une institution bancaire bien connue en Principauté – on évoque qu’une banque privée monégasque y établira ses locaux ou logera ses employés. Le chantier s’inscrit donc à la croisée de l’immobilier résidentiel de luxe et du tertiaire. Grâce à sa localisation exceptionnelle (proximité immédiate de la gare souterraine, du port Hercule et des rues commerçantes), les futurs occupants bénéficieront d’un cadre de vie pratique et dynamique. Le rez-de-chaussée accueillera probablement des commerces pour animer le trottoir, en complément du marché municipal voisin. Maison Valentina symbolise aussi une démarche qualitative : architecture raffinée, intégration dans le tissu existant et prestations contemporaines. Pas encore officiellement commercialisé (les ventes n’ont pas débuté), ce programme suscite déjà l’intérêt des connaisseurs. Son achèvement prévu d’ici quelques années renforcera l’attractivité de la Condamine, confirmant que Monaco sait renouveler son centre-ville sans renier son authenticité historique.

 

Projet du Larvotto Supérieur : 35 logements domaniaux et un data center

Retour sur les hauteurs du Larvotto, où un projet public d’envergure s’apprête également à démarrer : le programme dit du “Larvotto supérieur”. Validé début 2024 par le Conseil communal, il prévoit la construction au 19, boulevard du Larvotto d’un immeuble domanial de 35 appartements intégrant en son sein un data center pour Monaco Telecom. Le terrain concerné est actuellement un modeste talus verdoyant de 1 083 m², situé derrière à la résidence “L’Estoril” et entouré de tours existantes (La Radieuse, le Floridian, etc.). Afin d’exploiter ce dernier espace disponible du quartier, un concours d’architecture a été organisé. C’est l’architecte monégasque Benjamin Boisson qui l’a remporté avec un projet novateur : l’immeuble présentera une ouverture centrale et une façade végétalisée grâce à un maillage vert, ainsi qu’un aménagement paysager en terrasses épousant le relief. La construction devrait débuter en 2025 pour une livraison à l’horizon 2027. D’un point de vue fonctionnel, le bâtiment comptera environ 10 niveaux hors-sol abritant 25 deux-pièces, 7 trois-pièces et 3 quatre-pièces destinés aux familles monégasques. Aux sous-sols, 1550 m² seront réservés au futur centre de données de Monaco Telecom, répondant à un besoin stratégique de souveraineté numérique. Le budget alloué avoisine 45 millions €. Ce projet du Larvotto supérieur s’inscrit pleinement dans la politique de logement de l’État : il utilise l’un des derniers lots disponibles en ville pour créer des appartements domaniaux supplémentaires, tout en dotant la Principauté d’une infrastructure technologique moderne. C’est un exemple de mixité des usages (habitat + numérique) qui témoigne de la capacité de Monaco à optimiser chaque nouveau bâtiment. D’ici quelques années, une nouvelle silhouette éco-conçue dominera la mer à cet endroit, illustrant la convergence entre innovation urbaine et exigences environnementales.

 

Tour CMB « Red » (Avenue de la Costa) : un nouveau gratte-ciel pour Monaco

Le skyline du Carré d’Or s’apprête à accueillir une nouvelle tour audacieuse : la Tour CMB Red. Ce gratte-ciel de 23 étages sera érigé au 23, avenue de la Costa, à l’emplacement de deux villas centenaires – La Palmeraie et Le Colibri – qui appartenaient respectivement à la banque CMB et à la Croix-Rouge monégasque (Two more villas (will very soon) bite the dust - NEWS.MC - Monaco News). Leur démolition, déjà entamée fin 2023, durera environ 11 mois. Sur le terrain ainsi libéré, le projet prévoit la construction d’un immeuble de grande hauteur, posé sur des pilotis, avec un espace vert recréé au sol pour conserver un coin de verdure en ville. La tour accueillera le nouveau siège de la Compagnie Monégasque de Banque (CMB) ainsi que celui de la Croix-Rouge de Monaco, tous deux ultra-modernes, occupant sans doute les premiers niveaux . Les étages supérieurs seront, eux, dédiés à des logements haut de gamme (25 appartements) destinés à la vente ou à la location. Le plan actuel indique 22 appartements de 4 pièces et 3 appartements de grand luxe (6 pièces et plus), ce qui laisse imaginer des surfaces très généreuses pour Monaco. Un parking sur 8 niveaux en sous-sol offrira 111 places aux utilisateurs, une capacité appréciable dans ce secteur central. Les travaux doivent durer environ 36 mois au total (démolition comprise) , ce qui mènerait à une livraison vers 2026-2027. La Tour CMB Red, avec sa double vocation de siège bancaire et de résidences de luxe, marquera profondément l’horizon du quartier Monte-Carlo/Carré d’Or. Elle incarne l’orientation de Monaco vers des constructions verticales mêlant fonctions économiques et résidentielles. D’ici quelques années, en levant les yeux depuis les jardins du Casino, on apercevra ce nouvel édifice rouge et verre, symbole de la modernité triomphante de la Principauté.

 

Villa Ninetta (Jardin Exotique) : tradition Belle Époque et innovation

Non loin du chantier du Bel Air, une autre résidence commence à faire parler d’elle : Villa Ninetta, située 3, rue Malbousquet, dans le quartier calme du Jardin Exotique. Ce projet privé, presque achevé et bientôt livré, conjugue le charme architectural d’antan et le confort moderne. Élevé sur 10 étages, l’édifice a été pensé pour s’intégrer dans le style Belle Époque environnant, tout en offrant des prestations actuelles haut de gamme. La Villa Ninetta proposera 27 appartements de luxe, du studio au 3 chambres, avec des superficies allant de ~50 m² à plus de 300 m² pour les penthouses. Les derniers niveaux abriteront notamment de vastes duplex avec terrasses panoramiques et vue imprenable sur la mer et le Rocher. Les résidents bénéficieront d’un service de conciergerie 24h/24 et d’une salle de fitness privative, répondant aux attentes d’une clientèle exigeante. Le design intérieur se veut cossu et raffiné, tandis que les façades extérieures arborent des balcons ouvragés et des corniches rappelant la tradition monégasque du début du XXᵉ siècle. Tradition et innovation résument bien l’esprit du projet. La livraison de Villa Ninetta est annoncée pour 2026, mais certains appartements sont d’ores et déjà proposés « off-market » par les agences, signe de l’engouement qu’il suscite auprès des acheteurs fortunés. Avec Villa Ninetta, Monaco prouve qu’il est possible de construire du neuf avec du cachet ancien, préservant le charme d’un quartier tout en augmentant le standing global. Cette résidence s’ajoutera à la liste des immeubles de prestige qui jalonnent les hauteurs de Monaco, et contribuera à la diversification de l’offre de logement de luxe, alternative aux gratte-ciel ultramodernes du front de mer.

 

Un horizon 2030 en pleine mutation

De la Confidentialité des premières esquisses à la certaine effervescence des chantiers en cours, le panorama immobilier monégasque que nous venons de parcourir démontre une chose : Monaco est en transformation perpétuelle. Chaque projet – petit ou grand, public ou privé – s’imbrique dans une vision d’ensemble visant à adapter la ville aux besoins de demain. D’ici 2030, la Principauté aura changé de visage : de nouvelles tours résidentielles et mixtes se dresseront là où se trouvaient de modestes constructions, des immeubles ultra-modernes auront comblé les dernières parcelles disponibles, et des centaines de logements neufs, tant domaniaux que de prestige, accueilleront résidents et investisseurs.

Ce dynamisme constant du marché immobilier monégasque est porté par la pression démographique, l’attractivité internationale de Monaco et la volonté politique de préserver le modèle social unique de la Principauté. Il en résulte un équilibre subtil entre logements pour nationaux (garantissant la pérennité de la communauté monégasque) et développements haut de gamme (qui participent au rayonnement et au financement de la ville). Les projets comme Les Lierres – Nathalie ou le Larvotto Supérieur illustrent l’engagement de Monaco envers sa population, tandis que des réalisations telles que la Tour CMB Red ou Villa Lucia attestent de son pouvoir de séduction auprès de l’élite mondiale.

Pour ne rien manquer de cette évolution rapide, il est crucial de se tenir informé des nouveautés immobilières. Presse locale, communiqués officiels, sites d’architectes et de promoteurs – autant de sources précieuses pour suivre l’avancée des travaux et les annonces de nouveaux programmes. Chaque année apporte son lot de surprises et d’innovations, qu’il s’agisse d’un gratte-ciel écologique, d’une rénovation patrimoniale ou d’un échange foncier astucieux. Monaco nous enseigne qu’en matière d’urbanisme, l’ambition n’a pas de limite, même sur 2 km².

En 2030, lorsque nous arpenterons les rues de la Principauté, nous aurons sous les yeux le résultat de tous ces projets actuellement en gestation ou en cours. La skyline monégasque, redessinée, mêlera encore davantage verdure verticale, structures audacieuses et élégance méditerranéenne. Et nul doute que d’autres projets, aujourd’hui à l’état de simple idée, auront vu le jour entre-temps. Monaco demeure un chantier permanent, où le futur s’écrit plus vite qu’ailleurs – c’est là toute la magie urbanistique de ce rocher d’exception.

En somme, des coulisses à la scène, des plans aux immeubles achevés, Monaco continue de bâtir son avenir sans relâche. Pour qui s’intéresse aux nouveaux projets immobiliers à Monaco et aux prochaines constructions prévues d’ici 2025-2030, le message est clair : ouvrez l’œil et restez connectés, car la métamorphose de la Principauté est en marche et rien ne semble pouvoir l’arrêter. Chaque nouvelle grue qui pointe à l’horizon est la promesse d’un Monaco renouvelé, prêt à conjuguer au superlatif les défis du XXIᵉ siècle.

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Le cadre de vie Vivre en Principauté et obtenir le statut de résident est un privilège que beaucoup convoitent. En effet, symbole du luxe, d'opulence et de quiétude, Monaco attire chaque année de nouveaux habitants, en provenance du monde entier. Le climat méditerranéen Situé au cœur de la Côte d’Azur, entre l’Italie et la France, ce pays bordé par la mer et les montagnes offre un cadre de vie incomparable. Toute personne qui a choisi d’y vivre, respire un air de vacances perpétuelles grâce à son climat méditerranéen et son ensoleillement permanent. La sécurité Qu’elle soit personnelle, financière ou numérique, Monaco est une ville réputée autour du monde pour son système de sécurité, moderne et efficace. Cette protection n’a aucun coût pour la population qui ne paye pas d’impôts locaux. De plus, elle possède également une excellente renommée pour ses soins hospitaliers, ses écoles, ses établissements bancaires et sa Place du Casino de Monte Carlo. Le dynamisme du pays Considérée comme le bassin d’emplois le plus dynamique de la Côte d’Azur, la ville de Monaco recrute, emploie et crée du travail. En moyenne, les salaires sont 10 à 15% plus élevés par rapport à la France, le salaire minimum s’élevant à 1.786,33 euros bruts. Ceci est dû en partie grâce au système de cotisations sociales dont le taux est plus faible que celui prélevé par l’État français. Retrouvez notre page : Voici les informations essentielles pour travailler à Monaco La fiscalité D’autre part, la condition fiscale du Rocher est attractive puisque les nationaux et les résidents, sauf exceptions, ne sont pas soumis aux impôts sur le revenu. Les citoyens possédant une carte de résidence ou de séjour sont ainsi exonérés de l’impôt sur leurs revenus monégasques. Le salaire moyen y est ainsi bien plus avantageux, notamment pour les français qui y demeurent. Les banques Les banques à Monaco sont très réputées pour être nombreuses, presque aussi nombreuses que ses hôtels de luxe . En effet, la place financière comptabilise 29 banques recensées sur le territoire de 2km² qui totalisent 129 milliards d’euros déposés. On en dénombre pas moins de 19 dans le quartier de Monte-Carlo, place principale des établissements bancaires en Principauté. Ces données sont le reflet évident de la prospérité économique de l’État monégasque, permettant également de créer du travail dans le secteur bancaire. Les démarches administratives Pour devenir résident, il ne suffit pas d’acheter ou de louer un appartement. En effet, toute personne étrangère doit faire une demande de carte de séjour dès lors que la période d’habitation dépasse 3 mois par an. D’autre part, aucun visa n’est requis pour les ressortissants de l'Espace Économique Européen. Les ressortissants de pays hors EEE doivent quant à eux effectuer une demande de visa d’établissement pour Monaco. De plus, pour prétendre au statut de résident, il est indispensable d’attester d’un domicile à Monaco dans un logement dont la taille correspond au besoin du foyer. Autre condition requise, le demandeur doit être titulaire d'un contrat de travail, ou disposer d’une épargne suffisante sur un compte bancaire en Principauté. Retrouvez notre page : Quelles sont les conditions à remplir pour vivre à Monaco et être résident monégasque ? Obtenir la nationalité monégasque Si vous n’êtes pas né de père ou de mère de nationalité monégasque, il existe d’autres méthodes pour acquérir la nationalité. La première solution : le mariage civil à l'hôtel de ville. Cependant, pour effectuer cette demande, il faut respecter certaines conditions telles que demeurer marié dix ans et vivre sous le même toit que son ou sa conjoint(e) tout au long du mariage. De plus, ce délai pourrait se voir allongé à 20 ans. La deuxième option est de devenir monégasque par naturalisation souveraine. Il faut pour ce faire justifier de dix ans de résidence en Principauté après sa majorité. La décision quant à ce privilège reste entièrement à la discrétion de S.A.S. Le Prince Albert II. Dans les deux cas, le demandeur doit également être intégré dans le tissu économique, social ou culturel de la Principauté. Se loger à Monaco Trouver un logement en Principauté a un certain coût. En effet, le prix moyen au mètre carré a récemment dépassé la barre des 50 000 euros, soit une augmentation du prix de quasiment 75% en dix ans. Malgré la fiscalité avantageuse du pays, il est nécessaire de calculer le rapport entre le coût de votre installation en Principauté et l’exonération d'impôt. Ainsi, vivre en Principauté de Monaco a un certain coût, mais cela est contrebalancé par une fiscalité attractive. Vous avez des questions à propos de la location d'appartements à Monaco, le quartier idéal pour élever vos enfants ou la liste des établissements bancaires ? Notre agence immobilière Monaco accompagne les futurs résidents dans chacune des démarches liées à leur déménagement en Principauté. En tant que professionnels de l’immobilier nous sélectionnons pour vous d’excellentes opportunités aux meilleurs prix. Si vous venez d'acquérir un bien à Monaco et que vous souhaitez inscrire votre enfant à l'école à Monaco, nous vous conseillons de lire notre articles sur la liste écoles internationales monégasques.
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